Les bureaux du futur!

La vie de bureau d’aujourd’hui et de demain! Sébastien Mc Mahon et Ashleay Dollard reçoivent Claude Sirois, directeur général, Actifs réels et capital privé chez iA Groupe financier, qui nous partage sa vision et surtout les tendances en immobilier de bureau. Technologie, santé, bien-être et bien plus au rendez-vous!

Ashleay : Bienvenue au balado À vos intérêts! de iA Groupe financier, où l'objectif est de vous partager l'essentiel de l'actualité économique et de ses impacts sur vos finances. Mon nom est Ashleay et cette semaine, on continue la discussion sur l'immobilier, mais en parlant des nouveaux bureaux. Par exemple, l'expérience employé et qu'est-ce qu'on a besoin de faire en tant qu'employeur? Je suis avec Sébastien Mc Mahon, notre stratège en chef et économiste sénior, et Claude Sirois, directeur général, actifs réels et équité privée chez iA Groupe financier. Alors, bonjour Sébastien, bonjour Claude.

Sébastien : Salut Ashleay.

Claude : Allo! Allo!

Sébastien : Salut Claude.

Ashleay : Alors, si je pars dans le vif du sujet, on a besoin de développer, par exemple, des nouveaux bureaux. Qu'est-ce qu'il faut faire en tant qu'employeur?

Claude : En tant qu'employeur, définitivement, il faut s'assurer qu'on est actuel. Parce que le bureau de l'avenir ou le bureau d'aujourd'hui et de l'avenir, là, a changé et a évolué beaucoup suite à la pandémie. Alors, il faut se rappeler, on allait dans des espaces de bureaux auparavant, puis c'était dense, c'était compact, c'était [] Bon, il n'y avait pas nécessairement d'atmosphère de travail…

Sébastien : … des cubicules  gris.

Claude : … des cubicules gris, des tubes au plafond, etc. Bon, là, aujourd'hui, on est dans un autre univers. Il faut des espaces qui sont agréables, conviviaux, collaboratifs, créatifs et évidemment qui inspirent les employés à, évidemment, venir travailler au bureau, venir collaborer au bureau, dans des environnements aussi qui offrent une technologie. On parle beaucoup de santé, bien-être dans les nouveaux bureaux. Alors, je pense qu'on est un bon exemple aussi avec les bureaux que l'on a refaits ici même à Québec. Alors, ça, là, c'est cette combinaison-là d'éléments qui vont faire que ça va rendre l'espace de travail des plus agréables.

Sébastien : Il faut donner le goût aux employés de venir. Avant, on disait : « Ok, les employés, on les force à venir, mais il faut rendre ça []; il faut stimuler leur créativité. » À cette heure, maintenant, il faut les encourager à venir.

Claude : Exact. Puis je vais me permettre un commentaire éditorial, ok? Chaque employé est président et chef de la direction de sa propre carrière, ok? Si vous voulez avoir du succès avec votre propre business, vos affaires, c'est pas vrai que vous pouvez faire ça dans votre sous-sol. Vous devez établir vos relations, sortir de votre bureau, être exposé, être visible, avoir du coaching, du mentoring. Alors, toutes ces composantes-là, là, ça se retrouve dans un milieu de travail qui est stimulant et qui est collaboratif.

Sébastien : Et des conversations impromptues, rencontrer des gens. Tu sais, on voit beaucoup ça. C'est comme, par exemple, le nouveau siège social d'Apple, l'espèce de soucoupe volante qu'ils ont faite, même dans le milieu, c'est fait pour que les gens traversent, puis on se rencontre à des endroits; on rencontre des gens qu'on n'aurait pas rencontrés autrement parce que c'est pensé pour ça. Tu veux aller manger…

Claude : Oui, c’est ce qu’on appelle; il y a un terme pour décrire ça. On appelle ça « le taux de collision ».

Sébastien : Ah bon! Ok.

Claude : Le taux de collision dans votre sous-sol, il est très, très, très bas. Et dans des bureaux comme ceux d'Apple, c'est important de rencontrer des gens, de faire, de développer de nouvelles relations et c'est stimulant d'œuvrer dans un environnement comme celui-là.

Ashleay : Absolument. Puis là, si on parle d'expérience employé, je pense, une autre chose qui est très importante, c'est le s. g. Tu sais, je suis en train de penser, encore là, si je reviens à ma situation, mettons. Au siège social de iA, tu sais, on a des nouveaux bureaux magnifiques, très aérés, avec plein d'espaces verts et tout et tout. Comment est-ce qu'on peut intégrer ça? Tu sais, toi tu t'occupes de l'immobilier, Claude, c'est de la gestion, j'imagine là, de gérer le s. g. au travers de tout ça.

Claude : Bien, il faut s'assurer qu'au tout début de l'idéation du projet, qu'on puisse prendre en considération les éléments, les éléments ESG, pardon, pour s'assurer que l'ensemble des matériaux utilisés, de l'environnement, du bien-être, de la qualité de l'air, de la mécanique, des filtres utilisés, tout ce qui touche la diversion on parle des déchets qui sont émis, alors, tous ces éléments- là, la consommation électrique, l'utilisation de l'équipement qui est la plus performante pour générer le moins de CO2 potentiellement [], alors, il y a tout un exercice, un nouvel exercice pour s'assurer que nos environnements sont les plus [] respectent le plus possible la nouvelle réalité du développement durable.

Sébastien : On ne peut pas penser à ça à la fin, comme tu dis, c’est au tout début.

Claude : Non, non. C’est au tout début, au tout début, effectivement.

Ashleay : Oui. Puis tu sais, si je peux me permettre encore une fois, moi, personnellement, j'étais du clan Vous me sortirez jamais de mon sous-sol, là. Moi, j'étais très bien là en pandémie, j'aimais ça. Mais là, quand ils ont développé les bureaux, la machine avec l'eau pétillante, on a le gym, on a un lounge, on a une arcade, on a une bibliothèque.

Sébastien : Café gratuit.

Ashleay : Café gratuit. Absolument, effectivement. Aussi la cafétéria, puis tu sais, c'est excellent. Puis ça, c'est toutes des choses qui, je pense, nous facilitent la vie à long terme. Tu sais, des fois on se disait : « Oui, mais là je suis capable de faire mon lavage, là, sur l'heure du lunch. » Ok fine, mais là j'ai accès à un nettoyeur maintenant. Accès à un nettoyeur. Tu sais, il y a ça aussi qu'il faut prendre en compte en tant qu'employé, avec tous les avantages qui viennent avec nos salaires, qui viennent avec nos postes. Et aussi en tant qu'employeur, faut le prendre en compte parce qu'il y a des places qui offrent ça maintenant et donc, c’est important de regarder tout ça.

Sébastien : Oui, exact. C'est comme, même le travail chez les jeunes;  les jeunes, là, des fois, quand ils vont passer d'une boutique A à la boutique B dans leur emploi, c'est pas à cause du salaire, nécessairement. C'est que l'autre boutique à côté, bien, ils sont plus flexibles pour les études, puis ils donnent []. Il y a un party de Noël qui est plus le fun dans l'autre compagnie à côté. Donc, l'expérience employé, c'est un morceau qui est important, puis ça se répercute dans toute la chaîne alimentaire complète, là.

Claude : Hum, si je peux me permettre d'ajouter, c’est []. Alors, imaginez un nouveau candidat, candidate qui recherche un nouveau défi professionnel et que son entrevue est aux bureaux de iA à Québec. Seigneur, c'est difficile de dire non, là!  C'est beau, c'est stimulant, c'est agréable, c'est éclairé. Alors, ça aussi, ça fait partie de notre marque, ok? Et, évidemment, ça a un rayonnement qui dépasse juste l'espace physique. Mais d'offrir des environnements de travail aussi collaboratifs et technologiquement adaptés à la nouvelle réalité d'aujourd'hui aussi, où on peut avoir le modèle hybride sans problèmes, alors ça, c'est très stimulant.

Sébastien : Oui, puis tu sais, on a le choix : si on veut s'installer dans un petit cubicule pour la journée, on peut; si on veut aller travailler au lounge avec de la musique, puis on sait qu'on va rencontrer un peu n'importe qui, on peut le faire aussi. Alors, c'est tout ça.

Ashleay : Oui. D’ailleurs on voit souvent notre PDG qui est assis au lounge, qui est en train de faire ces rencontres-là. C'est le fun! Tu sais, dans le fond, c'est pas toutes les entreprises qui font en sorte qu'on va pouvoir parler avec la haute direction comme ça, tout en croisant, en allant chercher notre café, là.

Sébastien : Exactement. C'est l'effet de collision, comme on disait tantôt. C'est exactement ça. Ça a une valeur, puis ça a une valeur qui est assez, c'est difficile peut-être à chiffrer, mais on le ressent que c'est là.

Ashleay : Puis même pour des nouveaux employés, là, je pense à ça. S'il y en a qui sont entrés pendant la pandémie, c'était quand même difficile pour eux, là. Imaginez, vous rentrez dans une nouvelle job. Tu sais, souvent, c'est plus le fun de suivre quelqu'un, puis de regarder ce qu'ils font, puis de les suivre pendant l'heure du lunch, puis de faire des amis avec eux. Là, des fois, ça pouvait être très difficile. Là, si tu restes chez toi, tu fais rien de toutes ces activités sociales là que nous, on considérait peut-être typiques avant la pandémie. Bon, voilà. Donc, c'est agréable d’avoir [].

Sébastien : Établir la culture à coups de one on one sur Teams pendant une journée, c'est []. Non, ça ne fonctionne pas du tout.

Ashleay : Exactement. Là, c'est, je pense aussi à des plus petits joueurs. Là, on parle de iA. C'est énorme. Mais si on parle des plus petits joueurs, comment est-ce qu'ils vont pouvoir compétitionner avec des plus gros? Est-ce que vous avez des idées, Messieurs?

Claude : Moi, je pense, faut pas sous-estimer la créativité des gens, là, pour trouver toutes sortes d'éléments pour attirer. On a entendu, on a vu : il y en avait qui achetaient par exemple un chalet, là, puis ils s'en servaient pour des rencontres d'équipe et tout ça. Alors, c'était accessible, si on veut, à l’ensemble, alors il ne faut pas sous-estimer. Les gens sont super créatifs pour attirer le talent et le bon talent, mais à la fin, à la fin, c'est l'environnement de travail, c'est le défi professionnel. C'est tout ça aussi qu'il ne faut pas perdre de vue.

Sébastien : Oui, puis les plus petites équipes, tu sais, on pense aux petites compagnies de technologies, que tout le monde restait après le travail, puis ça jouait à des jeux jusque dans la nuit avec les patrons et tout. Probablement que, c'est ça, c’est plus le contact humain, puis l'esprit d'équipe serré qui va, qui va dominer versus qu'est-ce qu'on fait dans les grandes entreprises?

Ashleay : Justement, à ton avis, à quoi va ressembler le bureau de l'avenir?

Claude : Ça, c'est la question à 100 $.

Ashleay : LA question.

Claude : Ok?

Sébastien : Moi, je dirais à 1 000 $.

Claude : Seigneur, elle, elle coûte cher. Alors, en ce qui a trait au bureau de l'avenir, on allait au bureau auparavant pour travailler. Aujourd'hui, on va au bureau pour travailler, mais aussi pour d'autres raisons : socialiser, coopérer, travailler en équipe, la créativité. Et ce point-là, ça veut dire que les environnements de travail doivent s'adapter à cette nouvelle réalité-là, créer des endroits de collaboration, amener une technologie qui est évidemment aux standards d'aujourd'hui. Alors, ça va être très expérientiel, ok? Et si je fais un parallèle avec, par exemple, les centres commerciaux alors, parce que j'ai oeuvré dans ce secteur-là très longtemps, on passait beaucoup de temps sur le parcours client. C'est-à-dire du sofa au stationnement au centre commercial, de retour sur le sofa. Ok? Le parcours client. Et là, paradoxalement, bien dans le secteur bureaux, c'est le parcours employé.  Alors, le temps que ça prend à nos employés de se rendre dans leur milieu de travail. Ensuite toute l'expérience, les services. On voit l'arrivée des services de conciergerie, les services de nourriture, on voit l'arrivée de services connexes. On est un bon exemple de ça avec les travaux qui ont été réalisés à notre siège social. Alors, c'est une tendance lourde, évidemment, pour créer des environnements qui sont stimulants et engageants pour tous les employés.

Sébastien : Et ça, ça a de la valeur, parce qu'il y a des études économiques qui sortent beaucoup dans le moment, qui montrent que les entreprises qui donnent des bonnes expériences employés sont capables de donner des salaires plus faibles ou moins d'augmentations de salaire parce qu'il y a des employés qui disent : « Ok, je vais être moins agressif pour les négociations de salaire, sauf que je veux pouvoir travailler de la maison. Quand je vais au bureau, je m'attends à avoir un gym. Je m'attends à avoir un lounge. Je m'attends à avoir des machines à eau pétillante vitaminée. » Ce genre de trucs là. On peut chiffrer que ça a un impact qui est important, donc que, c'est comme, c'est des vases communicants; l'entreprise peut dire : « Je vais baisser ma masse salariale un peu, je vais fournir ça, mes employés vont être contents. » Donc, on est dans un monde complètement différent, si on retourne en 2005, là.

Claude : Oui, il y a un débat, il y a un débat de fond, à savoir : est-ce que, par exemple, de l'espace physique occupé en 2019 versus l'espace d’aujourd'hui, est-ce que c'est moins 20 %, moins 30 %, moins 40 %? Chose certaine, c'est plus que zéro, ok? Alors, l'espace physique va demeurer, va devoir évoluer, va devoir s'adapter. Plusieurs employeurs cherchent à avoir des initiatives pour stimuler, d'augmenter le nombre d'employés dans les espaces. Il y a une étude récente de Cushman Wakefield qui relatait que parce qu’on a la tendance de voir des obligations de certains employeurs à un minimum de jours, ok? mais l'étude décrivait que lorsque l'employé a le choix du moment et de l'endroit où il veut travailler, il sera plus engagé et plus dévoué à l'entreprise pour laquelle il travaille. Alors, il faut, il faut trouver l'équilibre. Et c'est pour ça que c'est un sujet d'actualité qui évidemment fait couler beaucoup d'encre à plusieurs niveaux, là. Alors, c'est pour ça qu'il faut savoir évoluer dans cette nouvelle dynamique, cette nouvelle réalité-là, d'avoir des espaces de bureau qui sont stimulants et engageants.

Ashleay : Merci Claude, merci Sébastien pour votre partage. Et à tous les auditeurs, merci d'avoir été là. Encore une fois, si vous avez aimé l'épisode, on vous invite à le partager à votre entourage ou à donner votre avis sur la plateforme d'écoute Apple, Spotify ou Google Balados. Merci beaucoup et on se retrouve la semaine prochaine. Vous avez aimé cet épisode et vous aimeriez en apprendre davantage sur l'actualité économique? Abonnez-vous à notre balado À vos intérêts! disponible sur toutes les plateformes, vous pouvez aussi visiter la page Actualité économique sur ia.ca et nous suivre sur les réseaux sociaux.

À propos

Sébastien possède près de 20 ans d’expérience dans les secteurs privé et public. En plus de son rôle de stratège en chef et d’économiste sénior, il est également gestionnaire de portefeuilles chez iA Gestion mondiale d’actifs et membre du comité d’allocation d’actifs de la société. Ces fonctions lui permettent d’exprimer sa passion pour les chiffres, les mots et la communication. Sébastien agit en tant que porte-parole de iA Groupe financier et conférencier invité sur les questions qui touchent l’économie et la finance. Avant de se joindre à iA en 2013, il a occupé divers postes dans le secteur de l’économie à l’Autorité des marchés financiers, chez Desjardins et au ministère des Finances du Québec. Sébastien est titulaire d’une maîtrise et d’un doctorat en économie de l’Université Laval et détient le titre de CFA.

Sébastien Mc Mahon et Claude Sirois

Ce balado ne doit pas être copié ou reproduit. Les opinions exprimées dans ce balado reposent sur les conditions actuelles de marché et peuvent changer sans préavis. Elles ne visent nullement à fournir des conseils en matière de placement. Les prévisions données dans ce balado ne sont pas des garanties de rendement. Elles impliquent des risques, des incertitudes et des hypothèses. Bien que ces hypothèses nous paraissent raisonnables, il n’y a aucune assurance qu’elles se confirment.

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